Une spécialiste des médias à la tête du master Information - Communication

Pourriez-vous nous partager votre parcours académique ?

Mon goût pour la recherche scientifique et analytique de la communication s’est confirmé très rapidement. J'ai intégré une université canadienne où j'ai obtenu une maîtrise en communication publique après avoir mené des recherches sur la publicité choquante. Ce travail a marqué le début d’un intérêt pour les mécanismes par lesquels les médias impactent le public.
  
De retour en France, j’ai rejoint le CELSA en master recherche. J'ai souhaité approfondir le format médiatique du fait divers au journal télévisé. Ce sujet est rapidement devenu le fil conducteur de mon projet de thèse, mené au CELSA.
  
En deuxième année de doctorat, j’ai eu l’opportunité de dispenser des cours de sémiologie et d'accompagner de nombreux mémoires de master. Cette expérience m’a aussi permis de m’investir dans l’organisation des concours d’entrée du CELSA.
  
Mes domaines de spécialité sont les systèmes d’information, la sémiologie des médias, le fait divers, la violence et les médias.

Quel a été votre parcours en tant qu'enseignante à l'ICP ?

Après avoir soutenu ma thèse en 2014, et grâce à mon parcours au CELSA, j’ai rejoint l’ICP pour enseigner l'histoire des médias et les théories des sciences de l'information et de la communication au sein de la prépa CELSA et des licences Histoire parcours Histoire - Science politique et Information - Communication.
  
J'ai ensuite dirigé la licence Information - Communication. Depuis un an, je co-dirige, aux côtés de Lucie Raymond, le master Information - Communication : Écosystème médiatique et transition numérique qui forme aux métiers des médias et de la communication.

Quels sont vos projets de recherche actuels ?

Récemment, j’ai consacré mes recherches à des articles traitant du discours d’extrême droite et des violences systémiques. Dans la continuité de ces travaux, je projette de créer un observatoire dédié à l’analyse des violences médiatiques. Par ailleurs, j’ai publié cette année un ouvrage intitulé Mécanique du fait divers. Histoires singulières, émotions collectives aux éditions MkF.

Vous formez des spécialistes de la communication et des médias. En quoi consiste vos enseignements ?

Aujourd’hui, j’enseigne plusieurs disciplines au sein de la licence Information - Communication :

• L'anthropologie de la communication pour apprendre à penser l’humanité dans son ensemble dans les médias contemporains.
• Le tragique du théâtre au cinéma pour explorer la façon dont l’art et la culture nourrissent l’écriture de l’histoire médiatique.
• L'histoire des médias pour retracer les grandes évolutions et moments clés de l’histoire des médias.
• La préparation aux entretiens de master pour préparer les commissions d’admission.

En parallèle, j’enseigne également au sein du master Information - Communication : Écosystème médiatique et transition numérique que je co-dirige.
  
L'objectif de mon approche pédagogique est de permettre aux étudiants de réaliser des projets concrets qu'ils pourront valoriser dans leur dossier de candidature pour un stage ou un master. Cela leur permet de se professionnaliser dès la licence et de démontrer leur savoir-faire pratique.
  
En parallèle, j'enrichis mes cours avec des contenus concrets, comme des interviews diffusées dans les médias ou des discussions avec d'autres spécialistes, issus de mon activité en tant qu'enseignante-chercheuse.

De la création de contenus numériques aux stratégies de communication, comment le master que vous codirigez forme les futurs professionnels des nouveaux médias ?

Grâce à une approche professionnalisante et à des enseignements étroitement liés aux réalités du terrain, le master Information - Communication : Écosystème médiatique et transition numérique prépare les experts de demain, aptes à élaborer des stratégies de communication innovantes et à s’adapter à un environnement en perpétuelle mutation.
  
Durant ces deux années de formation, les étudiants bénéficient d’un accompagnement individualisé et de plusieurs stages qui leur permettent d’acquérir une expérience professionnelle concrète, facilitant ainsi leur insertion sur le marché du travail.

À quels types de métiers liés aux médias prépare-t-il ?

Grâce à ce master, les étudiants acquièrent les compétences nécessaires pour devenir des professionnels dans des domaines aussi divers que les industries culturelles et créatives, la communication politique ou institutionnelle : 

• Community manager
• Social media manager
• Responsable des études médias
• Consultant en stratégie médias
• Producteur de contenu multimédia
• Éditeur de ressources
• Responsable de communication
• Éditeur de contenu
• Chef de projets médias sociaux

Selon vous, comment peut-on devenir un professionnel dans le domaine de la communication ou des médias ?

La curiosité est fondamentale : il est nécessaire de s’intéresser pleinement au monde qui nous entoure. La communication, en tant que clé pour comprendre la société, requiert un véritable goût pour son étude. Cela implique à la fois un esprit analytique, orienté vers la réflexion, et une fibre créative. Il s’agit d’aimer développer ces compétences tout en restant attentif et réceptif à l’environnement médiatique dans lequel nous évoluons.