Comment libérer l’envie d’apprendre de la Génération Z ?

Pourquoi parle-t-on désormais de « Génération Y, Z Alpha » et non plus des enfants en général ?

Le classement des personnes par génération vient du marketing anglo-saxon qui a décelé des manières différentes de consommer en fonction des années de naissance. En l’occurrence, les jeunes de la Génération Z sont très prescripteurs dans les achats de la famille et sont donc des cibles importantes pour le marketing. De plus, notre époque est plus attentive aux spécificités de chacun, notamment sur les habitudes sociales des jeunes.

Quels sont les besoins spécifiques de cette génération pour leurs apprentissages ?

Pour la génération Z – qui est née entre 1997 et 2010 – il y a les 3 "C" qui sont primordiaux :

• Créer,
• Communiquer
• et Collaborer.

Que faudrait-il changer idéalement pour leur permettre de mieux apprendre ?

Le rythme scolaire est de moins en moins adapté : il faudrait que tout le travail scolaire soit fait en classe et non à la maison, varier les formats de temps de travail, qu’il y en ait autant en binôme, en groupe et en individuel. C’est ce que l’on appelle la pédagogie différenciée.
Il leur faut plus de créativité dans les enseignements pour casser les codes et aiguiser leur curiosité.

On parle beaucoup de l’Intelligence Artificielle dans les apprentissages. Comment éduquer cette nouvelle génération à ce nouvel outil ?

Il faut permettre aux élèves de prendre l’ascendant sur l’IA qui doit justement rester un outil. Par exemple, quand ils doivent lire une œuvre de Zola, il faut leur faire lire un chapitre, puis demander à Chat GPT de faire un résumé et ensuite demander aux élèves s’il est fidèle à ce qu’ils ont lu.

À votre avis, quels sont obstacles aux apprentissages de la Génération Z ?

Cette génération est celle des enfants qui sont envahis de problématiques qui ne les concernent pas et prennent la place de l’apprentissage. On pense en premier lieu à l’écologie et à l’avenir de la planète, qui les préoccupe, mais aussi aux conflits familiaux qu’ils pensent devoir gérer.
De plus, leurs parents craignent d’être Has Been en leur transmettant des valeurs d’un autre temps. Ils ne jouent plus leur rôle de guide et de poseur de limite. Les jeunes de la Génération Z font donc plus confiance à leurs pairs qu’aux adultes.

Il faut que nous soyons plus attentifs à les protéger du monde qui les entoure en les aidant à le décrypter.