1# Quand l’héroïsme remplace la politique | Séminaire "Santé, souffrance, institutions"

Héroïcité, sainteté : dévoiement de vertus individuelles comme injonction pour pallier à l’absence du politique ? Ou à la perversion du politique ?

L’École de Santé-Humanité et Soins, lieu de recherche et de réflexion interdisciplinaire, propose un séminaire en 7 séances, le lundi de 16h à 18h, ouvert à tous.
 
Cette première séance de l'édition 2025-2026 explorera la tension entre responsabilité individuelle et engagement collectif, à travers les regards croisés d’Alexandre Scaggion, Vice-Recteur à la Stratégie et au Développement académiques (ICP), et de Chantal Delsol, Professeur des universités en philosophie (Académie des sciences morales et politiques).
 
S’inspirer des philosophies de l’est et le choix de la vie dans la vérité face aux mensonges totalitaires, choix du surcroît de la vérité et de l’amour comme subversion d’un système idéologique et inhumain.  Passage de la vertu à l’héroïcité, de l’amitié à l’agapè – pour un nouveau bouleversement qui ouvre à la vie.
 
L’héroïque, la sainteté ne sont pas des réponses à une injonction du système, mais au contraire une réponse face à sa perversion pour permettre un renouvellement ou une "entropie".
 

Penser la souffrance humaine

Selon l’OMS, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste donc pas uniquement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition de la santé est globale, totale. L’on retrouve un héritage antique : la recherche de l’ataraxie (l’absence de trouble) des stoïciens ou des épicuriens qui nous conduirait au bonheur. La santé deviendrait alors la condition sine qua non pour devenir heureux. Mais si elle est un fait total de bien être, comment intégrer dès lors la question de la souffrance dans l’expérience humaine ?
 

S’il existe un consensus large pour désormais penser que la douleur mérite d’être soulagée au maximum des moyens d’analgésie que nous possédons, la question de la souffrance semble plus difficile à traiter. La souffrance n’est pas la douleur, nous enseignait Ricoeur. La souffrance est à la frontière entre le corps et l’âme : nexus où tout semble s’entremêler. La souffrance ajoute à la douleur la question du sens, de la liberté de l’homme et de sa condition humaine. Elle oblige à poser la question de l’intelligence face à l’absurde.

Programme 2025-2026 

• Lundi 10 novembre 2025 - Héroïcité, sainteté : dévoiement de vertus individuelles comme injonction pour pallier à l’absence du politique ? Ou à la perversion du politique ?
   
• Lundi 15 décembre 2025 -  Que peut dire le politique face à la souffrance ? Le politique est-il là pour faire disparaître la souffrance ?
   
• Lundi 12 janvier 2026 - En construction
   
• Lundi 9 février 2026 - Retrouver le sens de la Cité : recherche d’un bien commun dans l’expérience de l’accompagnement de la souffrance
   
• Lundi 9 mars 2026 - Politique et religieux, politique et spirituel : citoyens avant d’être croyants ?
   
• Lundi 13 avril 2026 - La médecine palliative – centrée sur la personne : réponse à la crise de sens hospitalière ?
   
• Lundi 11 mai 2026 - Les décisions scientifiques et médicales : impact de la santé publique sur le politique