Maîtres et disciples dans l’islam : un temps d’étude pour penser la relation spirituelle aujourd’hui

Dans le cadre de l’axe transversal 2024-2025 de la Faculté de Théologie de l’ICP, Ad theologiam promovendam – Promouvoir une théologie en dialogue, l’Institut de Sciences et de Théologie des Religions (ISTR) a organisé, le 5 mai 2025, un temps d’étude dédié aux relations maître-disciple dans les traditions musulmanes.
 
Cet événement, qui faisait suite à deux précédents temps consacrés aux traditions asiatiques (2023) et chrétiennes (2024), s’est inscrit dans une volonté de penser la théologie à partir des expériences spirituelles concrètes, dans un esprit comparatif et critique. Il a offert aux participants un éclairage historique, théologique et contemporain sur une pratique aussi centrale que délicate dans les religions : l’accompagnement spirituel.

Une relation fondatrice revisitée à la lumière du dialogue interreligieux et des enjeux contemporains

Durant deux heures, plusieurs experts ont abordé cette relation maître-disciple à travers différents prismes :

• Charbel Attallah a interrogé la sacralisation de la figure de Muhammad comme maître spirituel et modèle de sainteté.
• Fadila Ezzat a exploré le paradoxe du maître sans disciple et du disciple sans maître dans le soufisme.
• Samia Touati a mis en lumière les dimensions ordinaires et extraordinaires des rencontres entre maîtres et disciples.

La rencontre s’est conclue par une synthèse comparative des approches asiatiques, chrétiennes et musulmanes, offrant une vision transversale précieuse.
 
Les échanges avec le public ont permis d’ouvrir la réflexion sur les défis actuels de l’accompagnement spirituel, notamment dans un contexte où les notions d’emprise, d’autorité spirituelle et de liberté intérieure suscitent de plus en plus d’interrogations.

Un moment d’enrichissement personnel et théologique

Ce temps d’étude a permis aux participants — étudiants, chercheurs, auditeurs libres, personnes engagées dans le dialogue interreligieux — de mieux comprendre les fondements spirituels et les enjeux critiques de cette relation dans l’islam, en particulier dans la tradition soufie.
 
Il a également souligné l’importance de penser la théologie en lien avec les questions contemporaines, dans une perspective comparative et interculturelle, fidèle à l’esprit de l’axe transversal Ad theologiam promovendam.