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Le Séminaire des Carmes fête ses 100 ans !

Le Séminaire des Carmes fête son 100e anniversaire. À cette occasion, son Père Supérieur, Olivier Bourion, nous dévoile le fonctionnement de ce lieu d’étude historique trop peu connu du grand public.

Quelle est la mission du Séminaire et quelles sont ses spécificités ?

Notre mission est la formation des prêtres. Nos étudiants sont majoritairement français, envoyés par leur diocèse ou congrégation religieuse. Nous accueillons également chaque année des séminaristes d’autres pays (Corée, Colombie, Chine, Ukraine). Le Séminaire est non seulement leur lieu d’étude, puisqu’ils sont inscrits dans les Facultés de philosophie et de théologie de l’ICP, mais aussi leur lieu de vie.
La grande particularité du Séminaire tient au fait qu’il est implanté au sein de l’ICP. Nos séminaristes bénéficient ainsi de l’excellente qualité de l’enseignement universitaire et d’échanges riches avec les autres étudiants issus d’horizons spirituels et géographiques pluriels.

Ces interactions sont très vertueuses pour le développement du sens critique, pour l’apprentissage de la vie communautaire et pour la recherche personnelle, qui font partie intégrante de la formation. Le débat et les lectures personnelles sont, du reste, vivement encouragés. L’enseignement se poursuit sur le terrain par la fréquentation d’une paroisse d’insertion, ou lors de voyages d’études.
Nous formons ainsi de futurs prêtres solidement préparés à comprendre le monde dans lequel ils annonceront l’Évangile.

Le 25 novembre marquera le 100e anniversaire du Séminaire.

C’est l’occasion de saluer le passé et de regarder vers l’avenir. Comment allez-vous fêter cette journée, et quels projets formez-vous pour demain ?

Cette journée sera articulée autour de conférences et de moments festifs. Des invités de marque seront à nos côtés : Mgr Jérôme Beau, Archevêque de Bourges, Mgr Patron Wong, Archevêque de la Congrégation pour le clergé en charge des Séminaires, ou encore l’historien Michel Emmanuel et Hubert de Chergé (frère de Christian de Chergé, ancien du Séminaire et martyr d’Algérie béatifié le 8 décembre 2018) qui retraceront pour nous l’histoire du Séminaire.

Nos projets d’avenir sont clairs. En premier lieu, nous souhaitons continuer de renforcer nos liens avec les diocèses. Cela permet de faire rayonner la qualité de notre formation et accroître notre attractivité. Le travail mené en ce sens a déjà permis une hausse significative du nombre de séminaristes. Ils sont 32 cette année, contre 13 il y a 4 ans.

Nous souhaitons aussi continuer à former des prêtres en phase avec leur époque et avec les attentes de l’Église. Nous intégrons de plus en plus les grandes problématiques contemporaines dont nos séminaristes doivent se saisir (liens entre l’Église et les institutions civiles, communication et média, environnement, etc.).

Nos séminaristes doivent devenir des hommes de relation, conscients des enjeux de société au sein des communautés qui leur seront confiées. Notre localisation en plein cœur de Paris est pour cela précieuse. Elle nous permet des visites de terrain très enrichissantes auprès des acteurs publics et privés de la cité.


Les dates clés du Séminaire

  • 1611 : Marie de Médicis attribue un terrain à des religieux de l’ordre des Carmes déchaux.
  • 1792 : massacre des prêtres réfractaires détenus au sein du lieu, transformé en prison par les révolutionnaires.
  • 1797 : rachat du couvent par Mère Camille de Soyecourt qui le sauve de la destruction. Elle y constitue la communauté des Carmélites qui l’animera pendant près de 50 ans.
  • 1845 : rachat du lieu par le diocèse de Paris afin d’y accueillir de futurs prêtres venus se former en théologie à la Sorbonne.
  • 1919 : création du Séminaire universitaire dont Monsieur Verdier, futur Archevêque de Paris, sera le premier Supérieur.
Publié le 17 octobre 2019 Mis à jour le 20 novembre 2023

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