L’Art s’invite à l’ICP | Kyoo Choix

L’ICP s’ouvre à la création artistique en proposant des performances ponctuels à des artistes contemporains de toutes nationalités. La première édition a eu l’honneur d’accueillir l’artiste coréen Kyoo Choix qui a créé une œuvre éphémère où s'entremêlent dialogue imaginaire et création linguistique.

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Le Musée Edouard Branly : un espace de création

Un lieu de mémoire

ll y a plus de cent ans,  l’enseignant-chercheur Édouard Branly a tenté de capter, dans son laboratoire, ce qui n’était pas encore visible : « La radio-conduction ». Sa découverte, est devenue une clé essentielle qui a inauguré un mode de vie dont nous sommes encore les héritiers, car la communication sans fil est née dans cette cage de Faraday, appelée « la salle de cuivre », au cœur même du campus de Paris de l’ICP.

La révolution internet et celle de tous les langages qui ont cours aujourd’hui trouvant leurs lointaines origines en ce lieu essentiel et inspirant.
 

Découvertes futuristes

C’est en partant de ce lieu mythique et de cette idée de « découverte futuriste », que le sinologue et professeur à l’ICP, Emmanuel Lincot, a eu l’idée d’inviter des artistes de tout horizon à prendre possession de ce lieu unique afin d’y créer des œuvres d’arts éphémères et mettre ainsi en lumière la richesse du patrimoine culturel de l’ICP.

Dans le cadre de la réalisation de ce projet, le professeur Lincot a été assisté par Emilie, une étudiante du Master Stratégies muséales et gestion de projets - Asie de l'ICP.

 

 « J’ai toujours été émerveillé par le petit musée Edouard Branly de l'ICP. Le bureau du savant, la cage de Faraday : tout est resté intact depuis un siècle. Ce lieu de mémoire, méconnu du grand public, a vu naître la communication sans fil. »

Emmanuel Lincot


Un dialogue entre art et sciences


Kasimir Malévitch comme source d'inspiration

L’artiste coréen Kyoo Choix a répondu à l’invitation du professeur Emmanuel Lincot à s’inspirer le temps d’une journée, du laboratoire d’Edouard Branly afin d’y réaliser une œuvre expérimentale et éphémère : « 0-1 ».

Faisant suite à une première visite du musée en 2019, Kyoo Choix a réalisé une série de neuf œuvres se présentant sous formes écrites et plastiques et basées sur un texte de l’artiste russe avant-gardiste Kasimir Malévitch, écrit à l’occasion de l’exposition « 0,10 » qui s’était tenue en 1915 et ayant donné lieu à la naissance du courant artistique « suprématiste » et qui fût qualifiée de futuriste en son temps.
 

Naissance d'un langage entre art et science

L’artiste coréen s’est également inspiré du mot d’exclamation « 어 » en coréen qui signifie également le mot langue et qui résonne avec la lettre de l’alphabet latin « -o » donnant lieu ainsi à la création d’un nouveau langage, entre art et science. Un langage imaginaire entre ces deux créateurs et penseurs du futur qu'étaient Edouard Branly et Kasimir Malévitch.

« Le laboratoire d’Édouard Branly me semblait un espace clos, de matrice, de zéro où quelque chose peut commencer à apparaître. Le travail de Branly qui voulait capturer ce qui n’était pas encore visible à ce moment m’a fait imaginer le travail des artistes de cette époque, le travail autour de Malévitch en est un bon exemple. »

Kyoo Choix

 

La salle de cuivre




 







Le bureau d'Edouard Branly

©Emilie Bré
©ICP

Lieu(x) :


 

Publié le 17 mai 2021 Mis à jour le 3 novembre 2021

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