Colloque
Paris
05 décembre 2025 au 06 décembre 2025, de 09H00 à 17H30

Juger les vivants et les morts | Colloque

Ce colloque organisé par la Faculté de Droit canonique étudiera la question de la justice après la mort. Entre droit, droit canonique, histoire, sociologie et théologie, il explorera les défis du jugement des actions d’un défunt, au croisement de la vérité, de la réparation et du jugement divin.

La pesée des âmes - Fresque médiévale de l’Église protestante - Saint-Pierre-le-Jeune (Strasbourg)

Un colloque pour interroger le sens du jugement

La Faculté de Droit canonique accueillera cet événement interdisciplinaire qui réunira des chercheurs de tous horizons.
  
Croisant les perspectives du droit, du droit canonique, de l’histoire, de la sociologie et de la théologie, ce colloque se propose ainsi de contribuer à la réflexion sur la justice et en particulier la justice dans l’Église.
  
L’événement est organisé par le comité scientifique de la Faculté, sous la direction de :

Le jugement face à la mort : entre droit, foi et responsabilité

La révélation, après leur mort, de faits répréhensibles commis de leur vivant par des personnes aujourd’hui décédées interroge notre sens de la justice. Alors que le décès éteint toutes poursuites pénales, quelles sont les voies possibles pour établir la vérité et réparer les dommages ? La mort libère-t-elle de toute obligation de rendre des comptes et de la possibilité d’être sanctionné ?
 
Le premier temps de la réflexion de ce colloque sera consacré au travail humain de la justice dans de telles circonstances. Quels sont les outils et les limites des institutions judiciaires qu’elles soient étatiques ou bien canoniques ? Tant le décès que l’écoulement du temps influent sur la possibilité d’établir la réalité des faits, facilitant parfois celle-ci ou au contraire la limitant, en raison de la perte des éléments de preuve et de la prescription. La réparation des victimes impose certainement de dépasser les limites traditionnelles des institutions judiciaires et de réfléchir à d’autres voies complémentaires d’ordre matériel, financier, psychologique ou spirituel.
 
Or dans une perspective chrétienne, la mort ne signe pas la fin de l’existence humaine et le jugement des morts, comme celui des vivants, est un article de foi tenu par le Credo : « Je crois en un seul Seigneur Jésus-Christ (…) [qui] reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts» (Symbole de Nicée- Constantinople).
 
Le second temps de cette réflexion sera ainsi dévolu au jugement de Dieu, tel que le reçoit la théologie catholique. Seront ainsi étudiées les hypothèses dans lesquelles l’Église catholique se fait l’instrument de la justice de Dieu. Tel est le cas de la pratique des indulgences ou bien des procès en béatification et en canonisation. Pour ceux-ci la mort est précisément une condition d’ouverture de la procédure.
 
Se posent enfin la question de la justice immanente de Dieu, à savoir le lien entre une mauvaise action et une sanction à plus ou moins long terme, et ultimement la question du jugement dernier et de ses conséquences.
 
Contact mail :
Maryne Jollard
Lieu(x) :
  • Paris
Publié le 15 octobre 2025 Mis à jour le 21 octobre 2025

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