Conférence

Rencontre avec Frédéric Boyer autour de sa nouvelle traduction des Evangiles

Chaque nouvelle traduction des textes bibliques est un événement, elle nous offre une nouvelle manière d'entendre. Revivez la rencontre de l'écrivain Frédéric Boyer qui a eu lieu à l'ICP à l'occasion de la parution de sa traduction des Évangiles.

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Rencontre et découverte

La traduction des Évangiles de Frédéric Boyer est attentive à leur dimension orale comme théâtre de la parole, et particulièrement de l'interprétation de la Torah.
Elle met en valeur les Évangiles comme littérature du judaïsme ancien et comme témoignage sur l'enseignement du jeune Rabbi Jésus.

Au cours de son intervention, Frédéric Boyer est revenu sur ses choix et sur la manière dont sa traduction invite à revisiter le vocabulaire religieux traditionnel en revenant au texte grec.
 

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Trois regards

Il est accompagné de deux théologiens.

Marie-Caroline de Marliave et Stéphane Beauboeuf ont dialogué avec Frédéric Boyer à partir de leur lecture de sa traduction des Évangiles et de l'introduction qui la précède. Avec leur regard de théologienne et d'exégète, ils se sont intéressés aux enjeux littéraires, anthropologiques, théologiques de cette traduction.

La lecture d'extraits de la traduction a permis d'en faire entendre la texture sonore.

Frédéric Boyer
Écrivain, traducteur, directeur des éditions P.O.L.
Docteur en littérature comparée, il est l'auteur d’une trentaine d’ouvrages (romans, poèmes, essais et traductions). Il a dirigé la traduction de La Bible parue chez Bayard en 2001.

Marie-Caroline de Marliave
Professeur extraordinaire au Theologicum - Faculté de Théologie et de Sciences Religieuses, docteure en théologie, elle enseigne la théologie dogmatique.

Stéphane Beauboeuf
Maitre de conférences, docteur en théologie, exégète, il enseigne l’Écriture Sainte au Theologicum.

 
Cette nouvelle traduction du grec ancien des quatre Évangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean) entend faire redécouvrir ces textes comme des œuvres littéraires originales, au sein de la littérature antique juive et grécoromaine. Une littérature forgée et inventée à partir des pratiques orales d’enseignement et de discussion de la Torah (la Bible hébraïque) pendant toute la période dite du Second Temple, du vie siècle avant notre ère au Ier siècle.
Une triple conviction est à l’origine de cette traduction :
1) Les Évangiles appartiennent à la culture religieuse et littéraire du judaïsme antique. 2) Rédigés dans la langue grecque de l’époque, ce sont des traductions de paroles, de discours, de citations de l’araméen et de l’hébreu de l’époque. 3) Ces textes sont des performances littéraires pour témoigner de l’enseignement d’un jeune rabbi du Ier siècle en Judée et en Galilée.
Le mot « évangile » est ainsi traduit et compris comme performance : réaliser par l’écrit « l’annonce heureuse ».
Il s’agit de revisiter le vocabulaire traditionnel religieux, en revenant à la littéralité du grec ancien.
Enfin, on découvre une autre représentation de Jésus et de sa parole. Jésus cherche moins à culpabiliser qu’à libérer, il ne fonde pas de nouvelle religion mais cherche à faire abonder, multiplier, la parole de la Torah, en direction de toutes les classes sociales. Ces textes, écrits et composés en temps de crise, dialoguent avec notre époque.
F. B.
Contact mail :
Charlotte Savarin
Lieu(x) :
Publié le 20 avril 2023 Mis à jour le 20 avril 2023

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