Portrait

Reprendre les études pour remonter aux sources des civilisations anciennes

Après un parcours scientifique international, Laurent Coque a choisi de reprendre ses études à l’ICP pour explorer les langues et civilisations de l’Orient ancien. Un chemin exigeant, mû par la curiosité et le sens critique.

Laurent Coque ELCOA ©ICP

Du laboratoire aux langues anciennes

Avant d’intégrer l’École de Langues et Civilisations de l’Orient Ancien (ELCOA) de l’ICP, Laurent Coque a suivi un parcours scientifique international. Biologie, école d’ingénieur agronome, spécialisation en biotechnologie, thèse de biochimie aux États Unis, puis post doctorats à Dallas et à Vancouver.

Un itinéraire académique solide, guidé par un intérêt profond pour la nature, mais surtout par une question qui l’a accompagné tout au long de son parcours :
« Ce qui m’intéressait surtout, c’est de comprendre comment les choses fonctionnent ».

De retour en France, cette passion pour les sciences s’est progressivement estompée. À travers des lectures et des rencontres, un autre intérêt s’est imposé, celui de l’Antiquité, des textes fondateurs et de leurs langues.

 
Lire les textes à la source

La lecture de La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe marque un premier tournant. Le grec ancien s’impose alors comme une porte d’entrée, suivi de la Septante, réputée pour son langage relativement accessible.

Laurent se plonge dans les textes originaux, entouré de grammaires, dictionnaires, traductions et bases de données, entre la Bibliothèque nationale de France et la bibliothèque de la Faculté d’Éducation et de Langues.

Mais cette immersion soulève une nouvelle interrogation :
« Pour mieux comprendre la Bible, il faudrait essayer de remonter à ses sources potentielles et voir l’héritage qui lui a été transmis par d’autres civilisations antérieures, au Proche Orient ancien ».

 
La découverte de l’ELCOA, presque par hasard

C’est dans le foyer de l’ICP, lors de discussions informelles avec d’autres étudiants, que Laurent découvre l’existence de cours d’akkadien, de sumérien ou encore d’égyptien hiéroglyphique.
« Tout y était ».

Cette révélation coïncide avec une réflexion sur son avenir professionnel. Reprendre des études devient alors une évidence.
Avant de s’engager pleinement, Laurent choisit d’abord le statut d’auditeur validant, pour trois langues anciennes, pendant un an.

Il souligne aussi un point déterminant dans son choix :
« J’ai bien apprécié l’efficacité et la disponibilité de l’administration, toujours présente pour répondre à mes questions ».

 
Une formation exigeante et profondément stimulante

À l’ELCOA, Laurent trouve ce qu’il recherchait : une formation rigoureuse en langues anciennes du Proche Orient ancien, qu’il considère comme
« certainement la meilleure licence en France dans ce domaine ».
 

Licence Domaine Arts, Lettres, Langues - Mention lettres et langues - Parcours Langues et civilisations de l'Orient ancien (LCOA) : cette Licence a pour objectif de former les étudiants à une connaissance du Proche-Orient ancien par l’étude des sources textuelles originales, la maîtrise des langues mortes et la capacité de contextualisation historique des civilisations.

S’il a une préférence marquée pour les premières écritures attestées par l’archéologie, il évoque aussi la qualité des enseignements historiques :
« Les enseignants transmettent non seulement leurs connaissances, mais aussi leur passion ».

Parmi les découvertes marquantes, l’épigraphie occupe une place particulière :
« Dans les langues anciennes, ce qui m’intéresse le plus est le caractère visuel de la langue. (…) Avec les caractères cunéiformes, on ne trace pas les signes, on les imprime ».


Reprendre des études, un moment décisif

Laurent se souvient avec précision de son tout premier cours de licence, un lundi à 19h :
« Je me suis presque demandé ce que je faisais ici. La réalité de reprendre des études se concrétisait »

Très vite pourtant, le doute laisse place à la certitude d’avoir fait le bon choix.
Il se met rapidement dans le rythme de la vie étudiante.


Comprendre le présent à la lumière du passé

Pour Laurent, l’étude des civilisations anciennes n’est pas tournée vers le passé, mais est profondément actuelle.
Les problématiques humaines et sociales demeurent étonnamment constantes :

« Les technologies évoluent, mais dès qu’un groupe humain devient une ville, les problématiques restent les mêmes en moins 3500, moins 508 ou en 2025 ».

L’analyse critique des textes anciens développe aussi une vigilance intellectuelle face aux récits contemporains :
« Même si l’on aime la poésie d’un texte, il a été écrit pour une raison bien concrète ».


Et après

Laurent envisage désormais une poursuite vers la recherche, avec un master puis une thèse.
Un projet ambitieux, qu’il aborde avec lucidité et confiance :
« J’ai les meilleures conditions pour démarrer avec l’ICP. Tout est possible avec un peu d’imagination et de persévérance ».

Et de conclure :
« Si on n’a rien inventé depuis les Sumériens, peut être avons nous encore des choses à redécouvrir les concernant, et à notre plus grand bénéfice »

Publié le 16 décembre 2025 Mis à jour le 17 décembre 2025

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