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Liturgie, musique et arts sacrés : retour sur les sessions pluridisciplinaires de l’Institut Supérieur de Liturgie

Les deux sessions annuelles de l’ISL, à Cîteaux et à Paris, ont permis d’explorer en profondeur la théologie de la liturgie, en croisant pastorale, musique liturgique et arts sacrés. Une formation vivante, ouverte au dialogue et à la création.

dfefededee Jan van Eyck- Cathédrale Saint-Bavon
Comme chaque année, l’Institut Supérieur de Liturgie (ISL) de l’ICP a proposé deux sessions de formation, intégrées aux cursus et ouvertes aux auditeurs libres.
L’année 2024-2025 a ainsi été marquée par deux temps forts qui ont rassemblé étudiants, chercheurs, praticiens et amateurs autour des grandes questions liturgiques contemporaines.

À Cîteaux, une session automnale enracinée dans la tradition (16-17 octobre 2024)

Accueillie dans le cadre spirituel et historique de l’abbaye de Cîteaux, la session d’automne a abordé trois grands thèmes :
  • La théologie de l’homélie, croisée avec la Parole et la prédication, a donné lieu à des interventions stimulantes du bibliste Biasgiu Virgitti, du liturgiste François Cassingena-Trevedy et du théologien protestant Nicolas Cochand. Ce dialogue œcuménique a permis d’enrichir la réflexion sur la prédication dans nos assemblées.
  • Sacrements et musique liturgique ont été explorés à travers la rencontre avec les acteurs musicaux du diocèse de Dijon. L’occasion d’aborder la place de la musique dans la célébration et dans la vie pastorale.
  • Enfin, une première plongée dans l’impact du Mouvement Liturgique sur l’art sacré (avant la Seconde Guerre mondiale) a réuni Gilles Drouin, Simon Texier et Jean-Paul Deremble. Le tout s’est conclu par une visite guidée du Musée d’art sacré de Dijon, rendant visible l’évolution de l’expression artistique dans l’Église.

À Paris, une session printanière tournée vers les cultures et les communautés (17-18 mars 2025)

La session de printemps, qui s’est tenue sur le campus de l’ICP, a poursuivi la dynamique engagée à l’automne, avec de nouveaux éclairages :
  • La question de l’inculturation de la liturgie a été au cœur des échanges, avec les contributions d’Hélène Bricout et d’Olivier Marie Sarr, abbé du monastère de Keur Moussa. Ensemble, ils ont abordé les enjeux d’une liturgie à la fois fidèle à la tradition et pleinement enracinée dans les cultures locales.
  • Le thème du chant liturgique comme acte humain et communautaire a permis de réfléchir au lien entre expression musicale, participation active et identité ecclésiale.
  • Enfin, la seconde partie de l’étude sur le Mouvement Liturgique et l’art sacré, après la Seconde Guerre mondiale, a mobilisé plusieurs spécialistes (Gilles Drouin, Charles Desjobert, Marc Chauveau, Isabelle Renaud Chamska, Julien Sauvé) pour comprendre la réception de Vatican II dans les formes artistiques contemporaines.

Un chemin de formation liturgique en dialogue

Ces deux sessions ont pleinement rempli leur mission : offrir un espace de formation rigoureuse, incarnée et ouverte à la diversité des expressions liturgiques. Elles ont montré combien la liturgie est un lieu de dialogue entre la théologie, l’art, la musique et la vie pastorale.
 

Elles ont également illustré de manière concrète les orientations portées par l’axe transversal 2024-2025 de la Faculté de Théologie, Ad theologiam promovendam – Promouvoir une théologie en dialogue, en favorisant une réflexion théologique enracinée dans l’expérience, nourrie par la diversité des cultures et attentive aux signes des temps.
Publié le 15 juillet 2025 Mis à jour le 15 juillet 2025

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