Colloque international | L’image interdite, l’image effacée

La question de l’image dans la Méditerranée orientale

Le terme d’iconophobie ainsi que l’aniconisme et l’iconoclasme, renvoient à un rejet de la figuration. La mise en œuvre de ce refus prend plusieurs formes qui peuvent être le recours à l’abstraction pour matérialiser une divinité ou donner forme à un concept, l’adoption de symboles et de métaphores ou encore l’effacement pur et simple de l’image gravée, peinte ou sculptée.

C’est donc à travers son absence que la question de l’image dans la Méditerranée orientale a été étudiée durant ce colloque co-organisé par le département Histoire de l'art de l'ICP et l'Université de Poitiers.

Le cadre chronologique retenu, volontairement large, a permis d’observer la répétition d’attitudes de défiance vis-à-vis de l’image dans la région qui a vu les plus anciennes manifestations d’aniconisme et d’iconoclasme.
 

Étudier la défiance à l'égard de la représentation

Qu’elle résulte d’un interdit – plutôt supposé que réel, et partiel plus qu’absolu - d’une tradition ou absence de tradition, ou encore d’une volonté d’encadrer les pratiques (crainte de l’idolâtrie), cette défiance à l’égard de la représentation interroge.

 

De quelles manières et pour quelles raisons s’est-elle exprimée ? La mise en œuvre de ce rejet était explorée à partir des témoignages matériels et des sources textuelles.

Durant ces deux jours, enseignants-chercheurs et experts ont présenté et analysé les positions respectives adoptées, selon les époques et les régions, par les peuples de l’Orient ancien, par le judaïsme, le christianisme et l’islam en matière de figuration principalement, tout en ne négligeant pas d’autres cultures du Proche-Orient telle que celle des Nabatéens. La lecture simplifiée selon laquelle la figuration et la non-figuration s’excluent était remise en question, les deux modes ayant souvent coexisté.
 

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Organisateurs

Colloque international organisé par l’ICP (Faculté des Lettres) et l’Université de Poitiers (Laboratoire HeRMA) :
 

• Caroline Arnould-Béhar, Historienne de l'art et archéologue - archéologie biblique et palestinienne, directrice du Master Histoire de l'art et archéologie, Faculté des Lettres, ICP ;

• Vincent Michel, Professeur en Histoire de l’art et Archéologie de l’Antiquité classique en Orient, Directeur du laboratoire de recherche HeRMA, Université de Poitiers.

  © Photo : Stèle à la déesse de Hayyan - Amman,Jordanie,