Rencontre

L'oecuménisme au plus près. Témoignage de Karol Kowalik

Étudiant de l'ISEO, il a ressenti la force de la rencontre œcuménique lors de la prière « Together » à Rome.

Karol Kowalik
Karol Kowalik
Étudiant
illu oecuménisme au plus pres

Une prière, comme un révélateur

Le 30 septembre 2023 a eu lieu à Rome une veillée de prière œcuménique pour s’unir dans la louange et le silence, dans l’écoute de la Parole, au début du synode de l’Église catholique.
 
Les jeunes de 18 à 35 ans de différents pays d’Europe, de toutes origines ecclésiales, ont été invités pour cheminer ensemble comme peuple de Dieu.
 
Karol Kowalik, prêtre catholique polonais de 30 ans, étudiant en licence canonique de théologie à l’Institut Supérieur d’Études Œcuméniques, y a participé et partage ses souvenirs.

La prière « Together »


"L’idée de me rendre à la prière œcuménique « Together » organisée par la communauté de Taizé à Rome m’est venue pour la première fois lors du colloque annuel organisé par notre Institut Supérieur d’Études Œcuméniques en 2022, lorsque la rencontre a été annoncée. Déjà à ce moment-là, j’ai pensé que cela pouvait être intéressant de s’y rendre. J’ai pris la décision pendant les vacances d’été.
 
Le premier souvenir qui m'est resté, ce sont les témoignages de jeunes sur leur expérience de l’œcuménisme. J’ai retenu le témoignage d’Emil, un Libanais issu d’une famille chrétienne de diverses traditions : son père, grec-catholique, sa mère, de l’Église maronite, ses cousins appartenant à l’Église orthodoxe de tradition grecque, dont l’un est récemment devenu évangélique, et un de ses amis appartenant à l’Église chaldéenne. Lui-même s'est engagé dans l’une des paroisses catholiques après avoir quitté le Liban pour la Suisse.
 
Et il concluait ainsi : "pour moi, l’œcuménisme est un mode de vie, je ne peux pas faire autrement".
Cela m’a montré à quel point il faut être ouvert à l’expérience de l’autre.
 
Mon expérience est que toute la famille est catholique, peut-être avec la différence que certains sont pratiquants, d’autres moins ou pas du tout, ou qu’un de mes amis de l’école primaire était témoin de Jéhovah, mais bien, dans ces deux cas, il n’est pas question d’œcuménisme.
 
Le deuxième souvenir était le Christ au centre - la croix de Saint Damien et l’icône de la Vierge Marie - le Salus Populi Romani - nous tous, y compris les représentants des Églises - le pape François, le patriarche Bartholomée, l’archevêque de Canterbury - étions tous face à la croix. Le Christ était au centre.
 
Le troisième souvenir concerne la prière en silence.
Sur toute la place Saint-Pierre, nous avons tous prié en silence. C’était touchant. Après, le pape François a rappelé dans son discours :

Le silence est essentiel sur le chemin de l’unité des chrétiens. (…) Le silence qui devient prière permet d’accueillir le don de l’unité "comme le Christ la veut" (…), et non comme le fruit autonome de nos efforts et selon des critères purement humains. Plus nous nous tournons ensemble vers le Seigneur dans la prière, plus nous sentons que c’est Lui qui nous purifie et nous unit au-delà des différences.
 

L'Institut Supérieur d’Études Œcuméniques est un lieu de formation universitaire, de recherche et d’expertise formant les acteurs du dialogue œcuménique. Il est l'un des dix organismes du Theologicum - Faculté de Théologie et de Sciences Religieuses.
Il prépare les futurs experts de la théologie œcuménique, encourage les recherches théologiques sur le plan œcuménique

 
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  • des chrétiens de toutes confessions engagés sur le terrain spirituel, pastoral, caritatif
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  • des étudiants en licence canonique d’œcuménisme
Contact mail :
Marie Brouchot
Lieu(x) :
Publié le 17 janvier 2024 Mis à jour le 23 janvier 2024

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