Faire place à la pédagogie de l’espérance

Vous êtes intervenu à travers une discussion avec des enseignants. Pourquoi est-ce important que les chercheurs confrontent leur travail à celui des praticiens ?

Je me suis toujours vu comme un chercheur quand j’étais enseignant. Chaque élève nous apporte des questions et des ajustements à mettre en place. C’est pour cela qu’étant maintenant éloigné des salles de classe, il me semblait important de faire intervenir des praticiens du quotidien. C’est d’ailleurs ce qui est enseigné à la Faculté d’Éducation et de Formation : on y apprend à articuler ses outils et sa pratique.

Les échanges étaient plein d’optimisme.

Le Doyen Augustin Mutuale souhaitait que cet échange avec Cécile Morzadec, Laurent Raynaud et Camille Taillefer, directeurs d’établissements scolaires, ainsi que Guillaume Prévost, Délégué général de VersLeHaut, think tank dédié aux jeunes et à l'éducation, parle d’espérance.

Nous avons pu faire un tour des expériences de chacun afin de comprendre comment ils ne laissent pas la place à la violence en croyant aux jeunes générations. C’est ce que nous pouvons appeler la pédagogie de l’espérance.

Vous qui intervenez dans beaucoup d’universités et d’établissements scolaires, quelles sont pour vous les caractéristiques de la Faculté d’Éducation et de Formation ?

Pour moi, c’est une Faculté qui donne des repères à ses étudiants pour qu’ils puissent ensuite enseigner aux élèves de demain, éclairés par les grandes figures de la pédagogie qui ont marqué l’histoire de la Faculté. Il y a une dimension de transmission intergénérationnelle qui est très forte. C’est pour cela que le fonds Hameline a toute sa place ici.

Nous ne sommes pas dans la mémoire morte, mais dans la pédagogie qui nourrit le quotidien.