Soutenance

L’Indo-Pacifique français. Constructions régionales, Stratégies nationales, Déclinaisons locales (2013-2020)

L’Indo-Pacifique est un concept des relations internationales développé depuis le début du XXIème siècle par plusieurs gouvernements, notamment celui des États-Unis. Espace géographique, maritime et terrestre englobant les océans Indien, Pacifique et Austral et s’étendant des côtes de l’Afrique orientale au littoral Pacifique des Amériques, l’Indo-Pacifique est surtout une construction stratégique qui vise à contenir la montée en puissance de la République populaire de Chine (RPC).

À partir de mai 2018, le président de la République française, Emmanuel Macron, a formalisé une stratégie de l’Indo-Pacifique français pour légitimer et crédibiliser le statut de la France en tant que puissance de l’Indo-Pacifique. Les collectivités françaises de l’Indo-Pacifique (CFIP), terme englobant l’île de La Réunion, Mayotte, les TAAF, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, sont une composante majeure de la stratégie mise en œuvre par l’État.

Pourtant, chaque collectivité est confrontée à des problématiques spécifiques, souvent sans corrélation d’un territoire à l’autre. Certaines disposent d’une autonomie assez large pour développer leur propre stratégie géopolitique. Toutes se veulent intégrées dans leur environnement régional. Elles n’ont souvent pas intérêt à se détourner des opportunités de développement que la RPC porte ou peut porter localement. La stratégie promue par l’État place de facto les CFIP à la confluence de projets géopolitiques concurrents. Elle peut apparaître éloignée, et dans certains cas contraire, aux intérêts propres de chaque CFIP.

Dans l’Indo-Pacifique français, les ambitions de l’État et les intérêts des CFIP ne s’articulent pas systématiquement.

Jury de soutenance :

Emmanuel Lincot, Professeur à l'ICP, co-directeur de thèse
Jean-Paul Pastorel, Professeur à l'Université de la Polynésie Française, co-directeur de thèse
Delphine Alles, Professeur à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), rapporteur
Laurent Sermet, Professeur à l'Institut d’Études Politiques, rapporteur
Christiane Rafidinarivo, Directeur de Recherche, Université de la Réunion, membre du jury
Sarah Mohamed-Gaillard, Maître de conférences, Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), membre du jury
Nathalie Mrgudovic, Maître de conférences, Aston University (Royaume-Uni), membre du jury
Sémir Al-Wardi, Maître de conférences, Université de la Polynésie Française, membre du jury
Lieu(x) :
Publié le 25 mars 2025 Mis à jour le 26 mars 2025

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