Un itinéraire de foi, de recherche et de transmission
Né au Bénin en 1981, j’ai été
ordonné prêtre en 2013 pour le diocèse de Dassa-Zoumé.
Mon engagement pastoral a commencé comme vicaire paroissial, dans l’enseignement et la pastorale des jeunes avant de s’intensifier par diverses missions exigeantes : directeur fondateur d’une école catholique, enseignant en philosophie, religion et latin, puis secrétaire de l’évêque, intendant de l’évêché et curé de paroisse.
Ces années d’expérience m’ont permis d’acquérir une vision globale des défis pastoraux de mon diocèse et de discerner la nécessité d’une formation approfondie en théologie pratique.
L’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique (ISPC) : un tournant décisif
Lorsque l’opportunité de poursuivre des études s’est présentée, le choix de
l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique (ISPC) à l’Institut Catholique de Paris (ICP) s’est imposé avec évidence. C’est là que
j’ai trouvé un
cadre intellectuel et spirituel stimulant, porté par l’accompagnement bienveillant de figures académiques d’exception. L’ISPC m’a offert bien plus qu’une formation :
une véritable immersion dans une théologie pastorale dynamique, ancrée dans les réalités contemporaines.
Un parcours académique au service de la transmission de la foi
Convaincu que l’annonce de l’Évangile exige une connaissance approfondie du contexte, j’ai complété ma formation théologique par un master de philosophie à Toulouse, une licence de psychologie à Paris 8 et une licence de droit canonique à Strasbourg.
Cette approche pluridisciplinaire me permet d’interroger les modalités de transmission de la foi dans un monde en mutation.
Je m’apprête à soutenir ma thèse en théologie, en cotutelle avec
l’université KU Leuven, qui porte sur la réception de l’unique médiation du Christ dans l’ancestralité africaine. Ce travail
explore les enjeux du syncrétisme et de la double appartenance religieuse au Bénin, proposant une approche pneumatologique pour une catéchèse inculturée et enracinée.
Enseigner, former, accompagner : tels sont les horizons qui se dessinent pour moi à l’issue de ma thèse. La formation reçue à l’ISPC ouvre des perspectives multiples dans ce sens.
Une gratitude profonde envers la France et ses missionnaires
Durant mon séjour à Paris, j’ai eu la joie de servir notamment dans les paroisses
Saint-André de l’Europe et
Sainte-Jeanne de Chantal. Ces années d’engagement pastoral en contexte urbain m’ont permis
d’approfondir ma compréhension des défis contemporains de la foi. Je suis actuellement
fidei donum et coopérateur paroissial dans le diocèse de Nantes.
La France occupe une place singulière dans mon parcours. Si j’avais la possibilité d’étudier ailleurs,
c’est Paris que j’ai choisi, guidé par une affinité personnelle et une reconnaissance envers ce pays qui nous a tant donné. Les missionnaires de la
Société des Missions Africaines ont porté l’Évangile en Afrique ; aujourd’hui, nous poursuivons cette mission en relevant les défis contemporains de la foi.
Mon arrivée en France a été une découverte à la fois fascinante et déstabilisante. Paris, que j’imaginais comme un paradis terrestre, m’est apparu dans toute son humanité : une ville de splendeur et de contrastes, où se croisent richesse et pauvreté, précipitation et contemplation. Cette
rencontre avec une autre culture a renforcé ma conviction que l’humanité est une et indivisible, au-delà des différences de peau et de traditions.
Un engagement pour une catéchèse incarnée et dialogique
Dans un monde marqué par la pluralité culturelle et religieuse, l’évangélisation ne peut être une simple transmission descendante, mais
un dialogue vivant entre la révélation chrétienne et les cultures.
C’est dans cette perspective que je souhaite inscrire mon engagement futur, en puisant dans les enseignements reçus à l’ISPC et en portant un regard toujours renouvelé sur les défis de la mission aujourd’hui.
Que cette aventure intellectuelle et spirituelle porte du fruit pour l’Église et pour le monde.