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L’église saint Joseph des Carmes, un patrimoine historique, intellectuel et spirituel au cœur de l’ICP

Le saviez-vous ? Consacrée en 1625, l’église Saint Joseph des Carmes est la première à être consacrée à saint Joseph à Paris. Elle est également la première à être coiffée d’un dôme sur tambour de Paris. Visite guidée !

coupole eglise Saint Joseph ICP Coupole de l'église saint Joseph des Carmes. ICP - F. Albert
Située au cœur du campus parisien de l’ICP, l’église saint Joseph des Carmes est le lieu de célébration des grands moments de la vie universitaire : messe solennelle de rentrée, Fête patronale de l’ICP (Immaculée Conception), Fête de la Saint-Thomas, le patron des théologiens. Elle est également le lieu de célébrations régulières du Séminaire des Carmes et de l’aumônerie de l’ICP.
 

Une richesse architecturale

En 1611, Marie de Médicis, régente, accorde à l’ordre des Carmes déchaux l’autorisation de s’installer à Paris et lui attribue une parcelle située non loin du Palais du Luxembourg qu’elle occupe. Les Carmes y établissent leur couvent et l’église Saint Joseph. Originaires d’Italie, les Carmes déchaux importent ainsi à Paris le style architectural italien lors de la construction de ces édifices. C’est ainsi que l’église est la première à être coiffée d’un dôme sur tambour à Paris, avant la Sorbonne !

La peinture ornant la coupole représente le prophète Elie élevé au ciel sur un char de feu, exécutée vers 1644 par le peintre liégeois Walthère Damery. Cette peinture est la première exécutée sur une coupole à Paris au XVIIe siècle.
Au croisillon gauche de l’église, se trouve également un autel réalisé sur les dessins du Bernin par son élève Antonio Raggi, avec une Vierge à l’Enfant.
 

Un lieu de mémoire

Pendant la Révolution française, la communauté des Carmes est dispersée et le couvent est transformé en prison. Y sont détenues quelques figures célèbres parmi lesquelles Joséphine de Beauharnais, future épouse de Napoléon Ier.
Le 2 septembre 1792, plus d’une centaine de prêtres réfractaires, ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, sont massacrés en quelques heures dans le jardin. Ils sont béatifiés en 1926 et leurs reliques reposent aujourd’hui dans la crypte de l’église Saint-Joseph-des-Carmes.

Frédéric Ozanam y est également enterré. Agrégé et Docteur de l'Université, professeur à la Sorbonne, avocat et journaliste, il a marqué son temps par son engagement social et politique. Marié, il mena de front son métier d’enseignant chercheur et ses engagements au sein de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, un mouvement de solidarité qu’il créa en 1833. Béatifié par l’Eglise catholique, c’est un modèle d’universitaire engagé au service du Bien commun.
Publié le 28 mai 2025 Mis à jour le 25 juin 2025

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