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Raconter les vivants : la Bible en perspective écopoétique

Publié le 13 avril 2023 Mis à jour le 31 mai 2023
Date :
du  08 juin 2023 au 11 juin 2023
Horaire :
Toute la journée Ajouter à mon agenda 08/06/2023 00:00:01 11/06/2023 00:00:01 40 Raconter les vivants : la Bible en perspective écopoétique Institut Catholique de Paris 21, rue d'Assas 75270 PARIS Cedex 06 FRANCE Tél : 33 (0) 1 44 39 52 00 www.icp.fr Campus de Paris, Visioconférence Vice-Rectorat à la Recherche recherche@icp.fr true DD/MM/YYYY
Lieu :
Campus de Paris, Visioconférence

Participez au colloque du Réseau de Recherche en Narratologie et Bible, co-organisé par le Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris, l’Institut Protestant de Théologie et l’Unité de Recherche « Religion, Culture et Société » (EA7403) de l’ICP, du 8 au 11 juin 2023.

Pour sa 22e année d’existence, le Réseau de recherche en narratologie et Bible (RRENAB) tiendra à Paris, du 8 au 11 juin 2023, un colloque international intitulé Raconter les vivants : la Bible en perspective écopoétique. Le Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris, l'Institut Protestant de Théologie et l’Unité de Recherche « Religion, Culture et Société » (EA7403) de l’Institut Catholique de Paris, en sont les organisateurs.

Le colloque aura lieu en présentiel, avec la possibilité de s'inscrire pour suivre les conférences plénières en distanciel.


Raconter les vivants : la Bible en perspective écopoétique

L’exégèse biblique, et particulièrement l’exégèse narrative, a-t-elle affaire avec les questions environnementales au-delà de ce qui pourrait apparaître comme un thème à la mode ? Poser cette question conduit à s’interroger sur l’impact de l’environnement et de ses transformations sur les narrations d’hier et d’aujourd’hui. C’est ce que fait le philosophe Bruno Latour dans Face à Gaïa :
 

​Nouveau régime climatique. Je résume par ce terme la situation présente quand le cadre physique que les Modernes avaient considéré comme assuré, le sol sur lequel leur histoire s’était toujours déroulée est devenu instable. Comme si le décor était monté sur scène pour partager l’intrigue avec les acteurs. À partir de ce moment, tout change dans la manière de raconter des histoires [1].
[1] Bruno Latour, Face à Gaïa, Huit conférences sur le nouveau régime climatique, Paris, La Découverte, 2015, p. 11.


Il est remarquable que, lorsqu’il définit ce qu’il appelle un « nouveau régime climatique », Bruno Latour puise au vocabulaire de l’art dramatique, emprunte aux éléments classiques, depuis Aristote, de la poétique narrative.
Si la crise environnementale change notre manière de raconter les histoires, change-t-elle aussi la manière de lire les histoires déjà racontées et particulièrement les histoires anciennes ? Nous permet-elle d’ouvrir les yeux sur des pans de ces histoires et de leurs mondes que nos yeux de modernes auraient été empêchés de voir ? C’est la question que ce colloque voudrait explorer.

Il s’agira donc de réévaluer la place que les vivants non-humains – végétaux et animaux – tiennent dans les récits bibliques. La perspective ne sera pas d’abord celle d’une histoire de la réception centrée sur des exégèses contemporaines mues par des préoccupations environnementales, à la manière d’une écocritique. Il s’agira plutôt de reconsidérer la place que les récits bibliques, dans leur art narratif, font à tous les vivants. La perspective s’inscrira résolument dans le champ de l’écopoétique telle qu’elle se développe ces dernières années dans les études littéraires en francophonie.

De nombreuses pistes pourront être explorées. On pourra s’intéresser à la mise en récit des espaces naturels et à ce qui s’y joue, à la place que tiennent dans l’intrigue les végétaux et les animaux, aux traits de leur caractérisation, aux points de vue qui les envisagent et déploient leur présence dans le récit, aux points de vue qui, peut-être, leur sont reconnus et bien sûr aux liens qu’ils entretiennent avec les autres vivants, divins et humains. Il s’agira donc de (re)découvrir le tissage serré et multiforme que les récits bibliques construisent entre tous les vivants, et les types de communautés – rêvées, regrettées, espérées, éprouvées, admirées, etc. – qui se trament dans la fabrique poétique.
 

Lieux

  • Jeudi 8 juin - Centre Sèvres
  • Vendredi 9 juin (matin) - Institut Protestant de Théologie
  • Vendredi 9 juin (après-midi) - Centre Sèvres
  • Samedi 10 juin - Institut Catholique de Paris