Portrait

Ignasi Moreta

Espagnol, marié, 25 ans et engagé dans son Église à Barcelone

Que vous a apporté votre participation à un séminaire sur le dialogue interreligieux ?
Participer à un forum international, écouter ce qui est en train de se passer dans d'autres endroits du monde, permet de découvrir les difficultés réelles du dialogue interreligieux. Beaucoup d’idées ont été exprimées par des experts de différents domaines : on a entendu parler un sociologue des religions, un expert en religions asiatiques, un autre sur le dialogue entre musulmans et catholiques... Nous avons également entendu des participants parler de leurs expériences concrètes : une personne qui parlait de la communauté de Saint Egide, une autre de la communauté de Taizé… C’est une très belle expérience.

Quel est votre parcours ?
Je viens de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone où je fais ma thèse doctorale sur la pensée religieuse de Joan Maragall, poète (fin 19e siècle). Je suis catholique, engagé dans ma paroisse de Barcelone, et j’aime lire des livres de théologie. Je ne suis pas théologien, mais je me sens engagé dans le renouvellement du catholicisme.

Quelle est votre expérience des différences culturelles dans votre pays ?
L’Espagne était encore récemment un pays monolithiquement catholique. Le phénomène de l’immigration est maintenant très important et les catholiques sont devenus la plus forte minorité religieuse ; il y a aussi les musulmans. Mais la majorité est non-croyante. L’année dernière, s’est tenu à Barcelone le Parlement des religions du monde qui a réuni 8 000 personnes de différentes religions. Pour moi, il est réconfortant de voir que les religions qui ont été utilisées pour faire la guerre peuvent aussi concourir à la recherche la paix. Seule une paix entre les religions peut rendre possible une paix dans le monde.
Publié le 28 mai 2009 Mis à jour le 20 novembre 2023

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